Movement 2014

Movement 2014

lundi 1 juin 2015

La Techno et Detroit #Special: "Detroit Techno is ...! "


Dans un projet intitulé "Detroit Renaissance" - qui je l'espère devrait prendre de l'ampleur - la première étape de travail de l'épisode 1, soit sa réalisation, s'est terminée il y a quelques jours.
L'épisode 1 est consacré aux DJ et producteurs de musiques électroniques - notamment la techno de Detroit - ainsi que la culture de la nuit à Detroit et le festival Movement (mais pas uniquement). 
Ce documentaire montre ces femmes, ces hommes, ces jeunes, ces moins jeunes, ces inconnus et ces reconnus qui ont fait et font la techno à Detroit, la techno de Detroit.

In this project untitled "Detroit Rebirth" - I hope it would grow up - making step of the episode 1 is done. 
This episode 1 deals with DJ/producers of Electronic Music -  Detroit house and techno - also nightculture in Motor City and Movement festival (but not only). 
This documentary shows women, men, young and old, famous or unsung heros who have done and do Detroit techno.


Hart Plaza - Gabi


Ce très beau projet, qui me permet de mettre des images sur les mots de ma thèse, a fait le choix d'être un documentaire dont la force est tout d'abord picturale et qui de plus ne perdrait pas en efficacité informative étant donnée la valeur du témoignage des 19 artistes qui ont bien voulu se prêter à ce reportage. Un reportage qui dépasse les simples idées que nous nous faisons de la techno à Detroit pour nous amener au coeur de son déroulement quotidien tout en revenant sur son histoire. Une déclaration de ces artistes dont on ne soupçonne que trop peu l'implication dans la création musicale de nos nuits - une création difficile, riche, belle et humaine. 
Une vérité profonde dans le monde de la musique électronique, trop enclin aujourd'hui à nous faire avaler des paillettes, des strass et des DJ EDM (Electronic Dance Music).

This beautiful project which enables to put pictures onto my thesis writing work, decides to be first focused on metaphores and pictures depecting the atmosphere of Detroit techno. It won't lose quality on information too because of the values of 19 interviews of artists for this documentary. A documentary which pushes boundaries of  what we simply think about Detroit techno and Detroit DJ/producers to be in the heart of its creation. A testimony of artists that we underestimate the work and the involvement in creating music we dance nights and days - a hard, vivid and human creation.
A deep and true story of Electronic Music among this Electronic Music world which rimes nowadays with glitters and fake EDM DJs.

Merci beaucoup à Altstadt Echo, Clyde Moop, Gabi, DJ 3000, Max Tkacz, Eddie Fowlkes, Norm Talley, DJ Seoul, DJ Psycho, T. Linder, Delano Smith, Kevin Saunderson, Rone, Brodinski, Damarii Saunderson, Dantiez Saunderson, Al Ester, MGUN, DJ Minx et Kevin Reynolds.

Thank you really much to Altstadt Echo, Clyde Moop, Gabi, DJ 3000, Max Tkacz, Eddie Fowlkes, Norm Talley, DJ Seoul, DJ Psycho, T. Linder, Delano Smith, Kevin Saunderson, Rone, Brodinski, Damarii Saunderson, Dantiez Saunderson, Al Ester, MGUN, DJ Minx and Kevin Reynolds.


Detroit Techno Militia - Motor City Wine


Une première démo paraîtra fin juin/début juillet. En espérant la sortie de ce documentaire en septembre/octobre.

A first demo will come out on June/July. Final release will be on September/October

Les quelques photos qui vont suivre constituent de bons souvenirs, une vue de l'avancée du projet, ma vision des "coulisses" du tournage et aussi un moyen de remercier Aurèle Logier et Anaïs Andreassian sans qui ce projet n'aurait pu se faire.

Those few following pictures are good memories, a perspective about our work, my vision of the behind-the-scenes footages and a way to thank Aurèle Logier and Anaïs Andreassian for making this possible.


Gabi - Main Stage Movement




Merci Aurèle - Merci Anaïs






Blockparty on FlowerDay - Eastern Market


Eddie Fowlkes et LE vinyle "Techno : A New Dance Sound From Detroit"


Chez Norm Talley


Robert Hood - Made In Detroit stage - Movement


Et une prise du public, une...


Gabi



Après l'interview de Kevin Saunderson


Rone en toute simplicité

mercredi 27 mai 2015

Photographies #8 - MOVEMENT 2015





Urban Tribe


Jay Daniel


Anthony Jimenez

Luke Hess

Terrence Parker

Kenny Larkin

Rick Wilhite

Dixon

Stacey Pullen










Robert Hood aka Floorplan

Carl Craig et Mike Banks

Gabi

The Valley and the Mountain

Rone

Art Department

Eddie Fowlkes

Model 500







Keith Kemp

Annie Hall


DJ Minx

Damarii et Dantiez Saunderson



Kevin, Damarii et Dantiez Saunderson



Ben Ufo

Joy Orbinson

Al Ester

T. Linder (DTM - 313 Hard Way)

DJ Psycho ( DTM- 313 Hard Way)

DJ Seoul (DTM - 313 Hard Way)







Kevin Saunderson et Derrick May



samedi 23 mai 2015

Detroit Underground Media #2 – IN MY HOUSE


La culture se diffuse.  Dans le dialogue entre les médias “mainstream” et “underground”, chaque représentation d’un style musical doit pouvoir exister. Cependant le chemin vers la médiatisation des artistes semblent souvent passer par la voie de la popularité de ces derniers.  Comment les artistes méconnus, ou les musiques dont l’aura est plus restreinte font-elles pour vivre dans une noirceur médiatique parfois complète ?

Culture needs to be spread. In the dialogue between mainstream media and underground media, every representation of music styles has to exist. However this way to be known is often a hard way for artists whose popularity doesn’t exceed their own town. How those unknown artists or their unknown musics can keep living in a media blackout ?

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Dans ce second article consacré au media underground dans la sphère des musiques électroniques à Detroit, je pose quelques questions à T.Carlita (entretien Mai 2015), créatrice et hôtesse du show hebdomadaire sur Internet : « In My House ».

In this second article about underground music media, I ask few questions to T.Carlita (interview May 2015), originator and hostess of the weekly web show “In My House”.

Tina Carlita Nelson est une femme pleine d’énergie et qui se sent avoir une responsabilité envers la scène house et techno. Elle veut apporter aux artistes house et techno de Detroit, et aussi ceux de l’étranger, un moment à eux pour parler de leur carrière – tous ces artistes non représentés par les médias, mais dont le talent est reconnu par un certain public de connaisseur.
Ce show créé fin 2013-début 2014 est tout d’abord en mémoire de feu son mari Derek Reynard Jamerson, producteur de house à Detroit. Elle y accueille les artistes chez elle, chez eux ou à Submerge.

Tina Carlita Nelson is a woman full of energy who feels she has to accomplish this show like a necessity for house and techno history in Detroit. She wants to bring ALL the Detroit Djs into the spotlights on, and foreign Dj too. She creates a show in order they express themselves about their career – all those artists who are unsung heroes without normal media coverage, but where their talent is recognized locally.
This young show created in  2013-2014 is first in memory of Derek Reynard Jamerson. She hosts artists in her house, their house or Submerge.


T.Carlita – In My House



I’d like to know about the weight techno and house have on US culture ? 

Quel est le poids de la techno et de la house, dans la culture nationale aux USA ?


“You know Detroit is … if you compare dynamics of things. Let’s go religion first and then I’ll bring you to Detroit and music. Every faith as a Mecca, Muslims have Mecca, Catholics it’s Vatican, and every State of United States has a capital, so I think that Detroit has been the Mecca for how the world operates and how the world functions because a lot of original concepts that become reality come from Detroit. Why ? We always said that to me as a kid, Detroit is a blessed city. And to be born here – for real born here – my mum pushed me out in hospital in Detroit, literally, my DNA is Detroit. Detroit has been the authenticators, the originators of how the world moves from cars to music, architecture….Yeah we borrowed it from other people – even in techno we borrowed it - but we had a way of really giving it is really signature.”

Tu sais Detroit c’est…. comparons plutôt les dynamiques. Commençons par la religion et je reviendrais sur Detroit et la musique. Chaque religion a sa Mecque, les Musulmans ont la Mecque, les Catholiques le Vatican, et chaque Etat des Etats-Unis a une capitale. Donc je pense que Detroit a été la Mecque du monde dans la façon dont le monde opère et le monde fonctionne – un laboratoire - parce que beaucoup de concepts originaux sont devenus des réalités à Detroit. Pourquoi ? On m’a toujours dit, étant enfant, que Detroit était une ville touchée par la grâce. Et être née ici – réellement née ici – ma mère m’a littéralement expulsé à l’hôpital à Detroit, mon ADN c’est Detroit. Detroit a été la créatrice et l’authentificateur de comment le monde change, des voitures à la musique en passant par l’architecture… Oui nous avons emprunté de nombreux choses à d’autres – même la techno vient d’autres éléments – mais nous avions un plan pour lui donner ses véritables traits. »



Tina Carlita Nelson


So why when we talk about Detroit, we don’t talk about culture but subculture ?

Donc pourquoi quand on parle de Detroit, on en parle en terme de subculture plutôt que de culture ?


“Because they don’t give a shit. To be honest. You know, right now, you and I we are sitting in the middle of Detroit – for real (Wayne State university). We haven’t been shot yet, you know nobody (laugh)…, but I feel like in any bless city, any bless country they always want to the media, we know, they pick a proper concept and use it and over and over again. Perfect example, Ferguson or Baltimore, if we had not Internet we would never know people are cleaning up the city, media are not showing that, they just say everybody is fucking the place up. But they are not showing the positive side. Media can’t sell papers on nice and fluffy stories.”

“Detroit to me… we just give it real. I often say ‘the rich is real’. Those words mean different things to different people. I also say, “If it is to be it’s up to me”.  We know how to deal with what we have, it just comes from what we are, as Detroiters to me.”

« Parce qu’ils s’en foutent. Pour être honnête. Tu sais, maintenant, toi et moi on est assis au milieu de Detroit – pour de vrai (Wayne State University). Nous n’avons pas encore été descendu, tu sais personne (rire général)…, mais je me sens ici comme dans une ville sainte, chaque ville différente, nous le savons, les médias y implantent leur propre concept/ idée et l’utilise encore et encore.  Exemple parfait, Ferguson ou Baltimore, si nous n’avions pas Internet nous ne penserions jamais que des gens nettoyent la ville après chaque émeute, les médiums ne montrent pas cela, ils veulent juste dire que tout le monde fout le bordel. Ils ne montrent pas les sens positifs de toutes nos histoires. Les médiums ne se vendent pas sur la base de jolies et tendres histoires. 

Detroit pour moi… nous jouons juste franc-jeu.  Je dis souvent, « la richesse est réelle ». Ces mots peuvent se comprendre de nombreux différents sens pour chacun. Je dis aussi, « si cela doit être réalisé, cela dépend de moi" .
Nous savons comment faire avec ce que nous avons, cela vient juste de qui nous sommes, c’est à dire des Detroiters pour moi. »


Do you want to bring some recognition for artists in your show ?

A travers votre show, permettez-vous à ces artistes d’être reconnu ?


What my show does it gives spotlight. It shows the world that’s not fully – Jeff Mills, Kevin, Juan, etc…  Martinez Brothers, Carl Craig. Those guys (unsung heroes), they have a fucking day job, they gig on weekend and then go back to work. Why they are not on the spotlight ? Just because nobody gives a shit on them. And now, that’s like Derek, except he produced, he did Timeline, he did works for Kevin Saunderson, and his name is nowhere on Kevin’s label. The only one who gives him recognition his UR. So all those people are coming on my show, Tink Thomas, Gari Romalis, Anthony Shakir, Marcellus Pittman those unknow names. They have a lot of hidden power. They are the ones to me because they are roaring the boat forward, they are in the bottom of the boat. I think my show gives them a chance to tell. And they love to tell their stories (smiling).

Ce que mon show fait c’est qu’il les met dans la lumière. Il montre au monde que ce n’est pas seulement – Jeff Mills, Kevin, Juan, etc… Martinez Brothers, Carl Craig. Ces types, ils ont un putain de travail à accomplir tous les jours et il joue le weekend et puis retour au boulot à la fin de semaine. Pourquoi ils ne sont pas dans la lumière ? Parce que personne ne se soucie d’eux. Et maintenant, c’est comme pour Derek, sauf que lui produisait, il a fait Timeline, il a travaillé pour Kevin Saunderson, et son nom n’est inscrit nulle part sur le label de Kevin (KMS). Les seules qui lui ont donné une reconnaissance c’est Underground Resistance. Donc, tous les gens qui viennent à mes show, Tink Thomas, Gari Romalis, Anthony Shakir, Marcellus Pittman… tous ces noms méconnus. Ils ont de grands pouvoirs cachés.  Ils sont uniques pour moi parce qu’ils sont ceux qui rament dans la barque, ils sont dans le fond de la cale à ramer. Je pense que mon show leur donne une chance de raconter. Et ils adorent raconter leurs histoires (sourire).




 In My House logo

 


So what do you think about push buttons DJ or EDM ... ?

Tu penses quoi de l'EDM et des DJ qui appuient simplement sur "play"... ?


"And now Beyonce and Rihanna they have a house track. What the hell is that shit ? That’s something they can play on the radio and be safe, still get paid. 
For example, a  big movie comes out… Fast and Furious 7, big promotions, huge promotions the movie comes out for the weekend,  blablabla… blalala. Crazy dollars… Monday nobody talks about anymore. Same with our culture: Movement… Great…Memorial Day… all built up. Facebook is only Movement. 10 afterparties on one night - all those amazing DJ waouh ! I can’t be at 3 places in same time. You need that adrenaline rush, this is kind of shot the city needs – we still exists - but after that it’s back to our normal lives. And then what/who is going to talk about them ? I talk about them. I have a charge to do it. In the way that it supposes to be done – no fluff, no bullshit."

"Et maintenant tu as même Beyonce et Rihanna qui ont des morceaux house. Qu'est-ce que c'est cette merde ? C'est quelque chose qu'elles peuvent faire passer à la radio et être tranquille, toujours être payée.
Par exemple, un blockbuster sort .... Fast and Furious 7, grosses promo, géantes publicités, le film sort durant le weekend, blablabla ... Une tonne de fric .... Lundi personne n'en parle plus. Même chose avec notre culture (musicale): Movement ... Super .... Memorial Day.... tout ça est proposé. Facebook ne parle que du Movement. 10 afters sur une même nuit - tous avec des supers DJ, cool ! Je ne peux pas être à 3 endroits en même temps. On a besoin de cet adrénaline, c'est le genre de chose dont la ville a vraiment besoin pour dire : "nous existons toujours". Après ça, retour à la vie normale. Et après qu'il parle de la culture et des artistes ? Je parle d'eux. C'est ma responsabilité. Et ce doit être fait de la façon dont ça doit être fait, c'est à dire pas de fioritures, pas de conneries."


Do you remember your first meeting with house and techno music, clubs... ? 

Comment as-tu découvert les clubs, la house et techno ?


"We, me and Derek, I remember he had to do some music researches, because you know Dereck come from Motown, R’N’B and Gospel, so all those sounds were all new. So he had to go to clubs that played house music. Back during that time, the main clubs which were playing house music were gay bars, so Derek not being gay – he asked I come with him, we went to Heaven, Time Square and oh my god ! We went in, you know I came up in a muslim family, very strict so I didn’t know nothing about nothing, so that was amazing, everybody was free and I was: "Wait a minute there are all guys !". (laughs). But it was cool, everybody had just good time. 
And the first techno track I felt in love was Punisher. And I wish that we are going to develop more techno clubs, because especially for Black community there are not a lot of techno club that give you real techno.  No one Tresor like in Berlin. You need to mix house and techno here. Even with Populux we will see."

"Moi et Derek, je me souviens qu'il devait faire des recherches sur la musique, parce que tu sais que Derek vient plutôt du style Motown, R'N'B et gospel, donc tous ces sons (house et techno) étaient nouveaux pour lui. Donc il devait aller au club où était diffusée de la house. Revenons sur cette époque. Les principaux clubs qui diffusaient de la house étaient des bars gays, donc Derek n'étant pas gay il me demandait de venir avec lui, nous allions au Heaven, à Time Square et mon dieu ! .... Nous entrions à l'intérieur, et venant d'une famille musulmane très stricte je ne connaissais rien de rien, donc c'était génial, tout le monde était libre et soudain : "Attends, il n'y a que des hommes ici!" (rires). C'était super, tout le monde voulait juste prendre du bon temps.
Et le premier morceau de techno avec lequel je suis tombé amoureux c'était Punisher. Et je souhaite vraiment qu'on développe la scène techno à Detroit, parce que surtout pour la communauté noire, il y en a peu qui diffuse de la vraie techno. Aucun Tresor ici comme à Berlin. Il faut mixer house et techno ici. Même avec le Populux nous verrons bien ce qui va se passer."




jeudi 21 mai 2015

Detroit Underground Media #1 - BURST RADIO


La culture se diffuse. Dans le dialogue entre médias “mainstream” et “underground”, la représentation de tout style musical doit pouvoir exister. Cependant le chemin vers la médiatisation des artistes semblent souvent passer par la voie de la popularité de ces derniers. Comment les artistes méconnus, ou les musiques dont l’aura est plus restreinte font-elles pour vivre dans une noirceur médiatique parfois complète ?

Culture needs to be spread. In the dialogue between mainstream media and underground media, every representation of music styles has to exist. However this way to be known is often a hard way for artists whose popularity doesn’t exceed their own town. How those unknown artists or their unknown musics can keep living in a media blackout ?


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A Detroit, certains artistes vivent très bien sans être connus et d’autres ne comprennent pas pourquoi eux aussi n’auraient pas le droit à un peu de reconnaissance. Ce sont ces hommes et ces femmes et leur communauté proche qui souvent portent le message. A Detroit j’ai rencontré, deux de ces personnes qui partagent une passion commune : la techno de Detroit et ses musiques électroniques. Ils se font un devoir de faire connaître ces artistes qui rament pour maintenir en vie la scène locale de Detroit et leur musique.
Le premier article concernera Harley Miah et la web radio « Burst Radio ». Le second article traitera du web show hebdomadaire « InMyHouse » créé et réalisé par Tina Carlita Nelson.

In Detroit, few artists live really well with this idea of not being famous and others don’t understand why they couldn’t have a slice of spotlight and recognition. Those women and men, and their community intend to tell their story. In Detroit, I met two media persons who share a common passion: Detroit techno and house. They have a duty. They want to tell the stories of those artists and let them play their music. They enable to local music scenes to still exist too.

This first article is about Harley Miah and “BurstRadio - Detroit’s Electronic Music Station”, a web radio. Second article will be about” InMyHouse”, a weekly web show created by Tina Carlita Nelson.

Harley Miah est le fondateur de BurstRadio Detroit, programmateur et directeur technique. Cette radio web underground à Detroit a notamment pour objectif de diffuser  de la bonne musique house et techno et des artistes locaux de musiques électroniques. Au départ Harley était un DJ, ce qu’il avoue être beaucoup plus rarement maintenant. Il ne vit pas de cette radio et continue à avoir un travail à plein temps. Il décide avec son ami Adrian Kwitkowsky (alias Immerse -Dj résident) en 2010 de créer une radio dans laquelle des artistes sélectionnés pour la qualité de leur mix DJ ou de leur production y joue et sont diffusés. Lié à des groupes comme Detroit Techno Militia ou  Detroit Deep Sessions, il est très exigeant sur la qualité radiophonique proposée au public. Fonctionnant 24/7, la radio organise aussi des sessions lives, mais aussi des talk-shows pour débattre de l’actualité des DJ de Detroit et d’ailleurs, de musiques. Les sessions live se passent notamment au Urban BeanCo. Une seconde radio underground de musiques électroniques a aussi vu le jour à Detroit dans les locaux de Submerge : "Soulful Underground" (2014).

Harley Miah is one of the originator of « Burst Radio » Detroit, and technical and program director. This underground web radio has few objectives like spread good house and techno musics and talk about local artists. First Harley was a DJ, what he sometimes does now. He doesn’t live thanks to the radio and has a full-time job. He decided with Adrian Kwitkowsky (aka Immerse – DJ resident) in 2010 to create this web radio in which selected Dj for the quality of their mix or music production can play onto. Linked with DJ crew like Detroit Techno Militia or Deep sessions DJs, he is really demanding about music quality to suggest to the audience. A 24/7 web radio which creates every week some live shows and talk shows to argue about DJ and music experiences. Live sessions take place in Urban Bean.Co. Another webradio about Electronic Musics has been created in 2014 in Submerge location : "Soulful Underground".


Harley Miah & Burst Radio


3 questions to Harley Miiah (interview done in May 2014)
3 questions à Harley Miiah (entretien réalisée en mai 2014)


Burst Radio logo

What is your main influences, I mean DJ influences, to create Burst Radio ?

Quels ont été tes principales influences (radios et musicales) pour créer Burst Radio ?


“There’s a number of them and there are from pretty desperate areas. My influences are like the morning Djs about talk and stand up comedians Georges Carlin, Bill Burr, Louis C.K, lot of those guys. Because they were very real and that’s always what I’m trying to be into when I run a show. This is what these Dj were talking about, I want to be genuine because that’s how you make your connection with your audience. And so in the music DJ side of it, that’s of course guys like Juan and Derrick May and things like that. As a radio we try to find our own thing, so the influences they come from outside of radio, because we want to build something unique for our radio. Things I was saying to people at the beginning, that if you want to listen to rap music, you go everywhere you want, close to Downtown, basically if you want to hear someone playing transe there is a lot of radio station where you can hear that, but there is not a lot of radio station where you can here the style that we do. You know the combination of underground, electronic music and kind of reverent laid back talk that we do. And very honest and open. So I don’t like artifice at all. If I can tell to someone is artificial or do something pre-planned on the show, they usually get called out, for sure. By me or somebody else. Musically too I want to hear something it’s real. So I guess that’s my own influence in a certain extent.”

"Il y en a de nombreuses et elles proviennent de choses différentes. Côté débat, mes influences sont plutôt dans les DJ radio de la matinée et les comédiens de stand up comme Johns Carlin, Bill Burr, Louis CK. C’étaient vraiment des types sincères et c’est toujours ce que je veux être quand je dirige un show. Je tiens cela de ce que ces DJs racontaient, je veux être aussi authentique parce que c’est de cette façon que la connexion avec les auditeurs se fait. Et pour le côté DJ, c’est bien sûr des gens comme Juan (Atkins) et Derrick May, entre autres. Etant une radio, nous essayons de trouver notre propre touche, donc les influences viennent de l’extérieur de la radio, parce que nous voulons construire quelque chose d’unique.  Au départ, je disais aux gens que s’ils veulent écouter de la musique rap, ils en ont partout, tout comme la transe, mais il n’y a pas de station de radio où tu peux entendre ce que nous proposons. C'est une combinaison d’underground, de musiques électroniques avec des discussions chargées de références que nous faisons.  Très honnête et très ouverte. Donc je n’aime pas du tout les artifices. Si je dois dire à quelqu’un qu’il est artificiel ou qu’il fait quelque chose de pré-planifié lors d’un show, on lui demande généralement de partir. Moi ou quelqu’un d’autre. Musicalement aussi je veux écouter des choses vraies. Donc je suppose que c’est ma propre touche en un certain sens."

About underground and underground scene. Does underground sound exist ? Dj Psycho (DTM), doesn’t believe in the use of "underground". It doesn’t mean something for him…. and for you does-it ?

A propos du terme “underground” ou de la scène underground. Est-ce que le son underground existe ? DJ Psycho (DTM) me disait qu’il ne croyait pas vraiment en cette appellation. Et toi ?


“I would say that’s definitely a valid point. You know I was thinking about that few weeks ago. DEMF had just started a couple of years before that, and they (organizers) come all from end of the raves, world of the raves, because of the rave parties, the drugs was, tended taking over. And that was really what the underground was. And according to me what we are really doing with little small clubs, doing Internet radio show and doing … there’s a lot of guys, they work all the week and play during the weekend, that’s really underground. The reason I use the term now is because I used to use the term Electronic Dance Music, that I use now for people who are not aware, and don’t know really much about it, they don’t go to parties, they don’t know what Kevin or Juan are, I would say Electronic Dance Music, but now this is EDM and it’s a totally different thing. So I use the term underground to differenciate what we do here versus what’s happening in the big festival, the big club crowded in Miami – that style, you know David Guetta and Steeve Aoki, that’s foreign as what we do here as country music. Unfortunately we share all about the same names, so now Electronic Dance Music is not a word that we can’t really use to describe this. So for me that’s what it is underground.
You know what they called techno in 1987, and you listen techno in 1992 and then later on. Originally the first techno was called electro, and then after that becomes minimal, and now so it’s almost like they were planting seeds and they’re moving on. And now its almost completely foreign for what it was originally…. different of Cybotron or Technicolor or something like that.
So my thought is that underground is not so much group of people which we had little meetings but more an identifier when we see each other, we give names, we know the same music, we know the same people. People know Burst Radio. . The EDM crowd doesn’t listen Burst radio.”

The EDM crowd doesn’t listen Burst radio.
Le public EDM n’écoute pas Burst Radio.

“Je dirais qu’il a probablement raison. En même temps, tu sais j’étais en train d’y penser il y a quelques semaines de cela. Le DEMF avait commencé il y a peu de temps avant, et les organisateurs venaient de ce monde de la rave, les drogues étaient fortement présentes. Et c’était alors ce qu’était le milieu underground. Maintenant, selon moi, ce que nous sommes en train de réaliser avec les petits clubs, les shows Internet et radio… c’est qu’il y a plein de gens qui travaillent toute la semaine et jouent pendant le weekend, ça c’est underground. La raison pour laquelle j’utilise ce terme maintenant c’est parce que j’avais l’habitude auparavant d’utiliser le terme « Electronic dance music », que j’utilise pour les gens qui ne sont pas conscient, qui ne connaisse pas grand-chose à propos de tout cela , qui ne vont pas en soirée, qui ne connaissent ni Kevin ou Juan, je disais Electronic Dance Music, mais maintenant avec l’EDM (Electronic Dance Music), c’est une chose totalement  différente. Donc j’utilise le terme underground pour différencier ce que nous faisons ici face à ce qui se passe dans les énormes festivals, dans des clubs plein à craquer comme à Miami – ce style, tu sais, David Guetta, Steeve Aoki - sont aussi éloignés de nous que la country. Malheureusement, nous partageons tous les mêmes noms, donc Electronic Dance Music n’est pas un mot que nous pouvons vraiment utiliser pour nous décrire. Donc pour moi, c’est tout ce qui est autre qui est underground.
Tu sais, nous appelions techno en 1987 un certain type de musique, puis ce que nous écoutons comme techno en 1992 et ensuite. Originellement la première techno était appelée électro, puis après elle est devenue techno minimale, et maintenant c’est comme s'ils avaient plantés des graines et qu’elles poussaient dans plein de direction. Dorénavant la techno est très loin du concept original – je parle ici loin de Cybotron ou Technicolor par exemple.
Donc je pense que ce qui est underground ne passe pas tant par un groupe de gens qui font leur petite réunion privée mais plutôt un identifiant/un mot-clé, quand on discute entre nous, nous donnons les mêmes références, nous écoutons les mêmes artistes, nous connaissons la même musique. Les gens connaissent Burst Radio. Le public EDM n’écoute pas Burst Radio."


Harley Miah

As a foreigner I am, people say about Detroit people, Detroit public hate EDM. Is-it true ?

En tant que français, j'entends mes proches dire que les gens et le public musical à Detroit déteste l’EDM. Est-ce vrai ?


“I think that’s definitely a false reputation. It pretty much always has been. When I started at the end of 80’s early 90’s, when techno was going on in Detroit, my impression was in Europe, everybody thought the death of what we were all doing and everybody else called techno. And the bars that I was playing in up until 92-93, you can’t play any techno, occasionaly I was slipping Plastikman, play it and get out of really quickly, play some Cybersonic, some Strings of Life, you know things like that, but it was very- very difficult to do. In a vast majority of people around here were listening rap or rock, the same thing that anywhere you can listening. And this is the same now the EDM crowd dwarfs the underground. The reason the Movement is so big is because they booked Benassi or Bad Boy Bill, and Moby, a lot of these big names and they bring people there. What you see there is far as I support Detroit Techno Militia guys and more underground stuffs, that is everybody that into that type of music, in that area that maybe 5-10% of people who are EDM supports. So that’s what shows you the disproportional numbers is 100% of the underground is there and there are maybe the same size playing that the EDM crowd in it. But you go to any club, most of the big clubs around here they are playing the same thing that in New-York and Chicago, Vegas, Ibiza - it’s pop music. But what you have here, what separates that core group, Detroit and suburbs, that’s because we have the same side of mind, same kind of background and it’s very strong. It’s more the strength of it, because it’s surely not with numbers. It’s never been a techno town it’s definitely a rap and rock town. Same as anywhere I would think.”

"Je pense que c’est définitivement une fausse réputation. Cela a toujours été ainsi. Quand j’ai commencé à la fin des années 1980 et au début des années 1990, quand la techno était à Detroit, mon impression était qu’en Europe, tout le monde pensait déjà la mort de ce que nous étions alors en train de faire, et que tout le monde appelait techno. Et les bars dans lesquels je jouais en 1992-1993, tu ne pouvais pas jouer de techno. De temps à autre, je jouais du Plastikman, le posait et le retirait rapidement, mixait du Cybersonic, du String of Life, de cette façon-là, mais c’était très très difficile de le faire. Ici la grande majorité de gens écoute du rap ou du rock, les mêmes tubes que partout ailleurs. Et c’est la même chose aujourd’hui où le public EDM attire les lumières, laissant l’underground. La raison de l’ampleur du Movement chaque année, c’est qu’ils ont invité Benassi, Bad Boy Bill, Moby, un tas de grands noms et ces types attirent des gens. A Detroit, si je soutiens des gars comme Detroit Techno Militia et des artistes undergrounds, c’est que tout le monde ici est lié à ce genre, et que tu trouveras probablement entre 5 et 10 pourcent de personnes qui aime l’EDM. Ce qui te montre que c’est disproportionné, c’est que pour 100% d’artistes du milieu underground ici, il y a une majorité d’artiste proche de l’EDM qui joue au Movement. Mais si tu vas dans la plupart des clubs, les gros et les plus importants ici, où la même chose est jouée à New-York, à Chicago, Vegas, à Ibiza, tu entends de la musique « pop ».  A Detroit, ce que tu as, ce qui forme le cœur du groupe, du centre de Detroit à ses banlieues, c’est que nous partageons des mêmes pensées et valeurs,  nous avons le même rapport à l’histoire et au passé, et c’est très fort. C’est plus la vitalité de celle-ci qui compte, plus que notre nombre – c’est évident. Detroit n’a jamais été une ville techno, plutôt définitivement une ville rock et rap pour tous ses habitants. Quelque chose de semblable à partout, je pense. »

                 "Headquarter" of Burst Radio - Urban Bean&Co                   

lundi 4 mai 2015

Photographies #7


Tramway - M1 Rail : le futur transport en commun de Detroit
Detroit - M1 Rail : future common transportation in D city





Dans ces quelques photos sélectionnées, vous découvrirez notamment des vues de sites en chantier qui remodèlent Detroit et notamment la partie entre le Downtown et la Midtown. L'avenue Woodward sert notamment de catalyseur à de nombreuses constructions et démolitions autour.

Following pictures show you various building sites and road works which are morphing Detroit and especially Downtown and Midtown. Woodward Avenue is the key point of all modifications here.




Le projet M1-Rail a débuté en 2015. Un projet à hauteur de 137 millions de dollars qui permettra de desservir le Nouveau Centre situé à 5,3 km au Nord du Downtown (axe Dowtown-New Centre) 
Detroit possédait déjà un tramway au début du XXème siècle, celui-ci ayant été stoppé en 1956 du fait de l'effondrement de la population, du nombre de commerces et d'habitation. Les lignes furent détruites.

M1-Rail project began in 2015. This project should cost 137 million dollars and goals to raise transportation possibilities in Detroit and serves 3.3 miles between Downtown and New Centre.
Detroit used to get a railway at the beginning of 19th century, then it stopped in 1956. Railway lines have been destructed. 





Aujourd'hui, avec 25% de ses habitants ne possédant pas de voiture, et des transports en commun qui manquent cruellement, la ville a besoin d'une réforme de son système de circulation. 
Une réforme qui me semblerait passer d'abord par l'éducation des citoyens à l'usage de transport en commun et la lutte contre une ségrégation "par omission" dans les bus. 

Nowadays, 25% inhabitants in the D don't have a car, common transportation is necessary. In my opinion, a reform transportation plan should first start to educate citizens to use common transportation and fight against segregation in bus lines.






L'argument avancé par ses défenseurs est avant tout de dynamiser le centre et permettre aux banlieusards de pouvoir se déplacer plus facilement à Detroit. Ainsi cela devrait impacter aussi sur les conditions de vie des plus pauvres à Detroit et leur permettre de se déplacer. Ici c'est encore une fois clairement l'intérêt financier qui semble privilégié quand le facteur humain ne semble que peu rentrer en ligne de compte.

Defenders wants to revitalize Downtown and enables to suburbs people to  easily move on. 
Here again, economy and business seem to be the main factor face to human values and citizen issues. Unfortunately.





Plus d'informations sur le M1-Rail et ses ambitions: ici
Article et vidéo critique du site Reason.com (attention ce média est un jus de fruit concentré pour capitaliste): ici

More informations about M1-Rail and its ambitions : ici
Critics about M1-Rail from Reason.com (right wing media):  ici










                                                          Detroit view from Eastern market