Movement 2014

Movement 2014

mercredi 27 mai 2015

Photographies #8 - MOVEMENT 2015





Urban Tribe


Jay Daniel


Anthony Jimenez

Luke Hess

Terrence Parker

Kenny Larkin

Rick Wilhite

Dixon

Stacey Pullen










Robert Hood aka Floorplan

Carl Craig et Mike Banks

Gabi

The Valley and the Mountain

Rone

Art Department

Eddie Fowlkes

Model 500







Keith Kemp

Annie Hall


DJ Minx

Damarii et Dantiez Saunderson



Kevin, Damarii et Dantiez Saunderson



Ben Ufo

Joy Orbinson

Al Ester

T. Linder (DTM - 313 Hard Way)

DJ Psycho ( DTM- 313 Hard Way)

DJ Seoul (DTM - 313 Hard Way)







Kevin Saunderson et Derrick May



samedi 23 mai 2015

Detroit Underground Media #2 – IN MY HOUSE


La culture se diffuse.  Dans le dialogue entre les médias “mainstream” et “underground”, chaque représentation d’un style musical doit pouvoir exister. Cependant le chemin vers la médiatisation des artistes semblent souvent passer par la voie de la popularité de ces derniers.  Comment les artistes méconnus, ou les musiques dont l’aura est plus restreinte font-elles pour vivre dans une noirceur médiatique parfois complète ?

Culture needs to be spread. In the dialogue between mainstream media and underground media, every representation of music styles has to exist. However this way to be known is often a hard way for artists whose popularity doesn’t exceed their own town. How those unknown artists or their unknown musics can keep living in a media blackout ?

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Dans ce second article consacré au media underground dans la sphère des musiques électroniques à Detroit, je pose quelques questions à T.Carlita (entretien Mai 2015), créatrice et hôtesse du show hebdomadaire sur Internet : « In My House ».

In this second article about underground music media, I ask few questions to T.Carlita (interview May 2015), originator and hostess of the weekly web show “In My House”.

Tina Carlita Nelson est une femme pleine d’énergie et qui se sent avoir une responsabilité envers la scène house et techno. Elle veut apporter aux artistes house et techno de Detroit, et aussi ceux de l’étranger, un moment à eux pour parler de leur carrière – tous ces artistes non représentés par les médias, mais dont le talent est reconnu par un certain public de connaisseur.
Ce show créé fin 2013-début 2014 est tout d’abord en mémoire de feu son mari Derek Reynard Jamerson, producteur de house à Detroit. Elle y accueille les artistes chez elle, chez eux ou à Submerge.

Tina Carlita Nelson is a woman full of energy who feels she has to accomplish this show like a necessity for house and techno history in Detroit. She wants to bring ALL the Detroit Djs into the spotlights on, and foreign Dj too. She creates a show in order they express themselves about their career – all those artists who are unsung heroes without normal media coverage, but where their talent is recognized locally.
This young show created in  2013-2014 is first in memory of Derek Reynard Jamerson. She hosts artists in her house, their house or Submerge.


T.Carlita – In My House



I’d like to know about the weight techno and house have on US culture ? 

Quel est le poids de la techno et de la house, dans la culture nationale aux USA ?


“You know Detroit is … if you compare dynamics of things. Let’s go religion first and then I’ll bring you to Detroit and music. Every faith as a Mecca, Muslims have Mecca, Catholics it’s Vatican, and every State of United States has a capital, so I think that Detroit has been the Mecca for how the world operates and how the world functions because a lot of original concepts that become reality come from Detroit. Why ? We always said that to me as a kid, Detroit is a blessed city. And to be born here – for real born here – my mum pushed me out in hospital in Detroit, literally, my DNA is Detroit. Detroit has been the authenticators, the originators of how the world moves from cars to music, architecture….Yeah we borrowed it from other people – even in techno we borrowed it - but we had a way of really giving it is really signature.”

Tu sais Detroit c’est…. comparons plutôt les dynamiques. Commençons par la religion et je reviendrais sur Detroit et la musique. Chaque religion a sa Mecque, les Musulmans ont la Mecque, les Catholiques le Vatican, et chaque Etat des Etats-Unis a une capitale. Donc je pense que Detroit a été la Mecque du monde dans la façon dont le monde opère et le monde fonctionne – un laboratoire - parce que beaucoup de concepts originaux sont devenus des réalités à Detroit. Pourquoi ? On m’a toujours dit, étant enfant, que Detroit était une ville touchée par la grâce. Et être née ici – réellement née ici – ma mère m’a littéralement expulsé à l’hôpital à Detroit, mon ADN c’est Detroit. Detroit a été la créatrice et l’authentificateur de comment le monde change, des voitures à la musique en passant par l’architecture… Oui nous avons emprunté de nombreux choses à d’autres – même la techno vient d’autres éléments – mais nous avions un plan pour lui donner ses véritables traits. »



Tina Carlita Nelson


So why when we talk about Detroit, we don’t talk about culture but subculture ?

Donc pourquoi quand on parle de Detroit, on en parle en terme de subculture plutôt que de culture ?


“Because they don’t give a shit. To be honest. You know, right now, you and I we are sitting in the middle of Detroit – for real (Wayne State university). We haven’t been shot yet, you know nobody (laugh)…, but I feel like in any bless city, any bless country they always want to the media, we know, they pick a proper concept and use it and over and over again. Perfect example, Ferguson or Baltimore, if we had not Internet we would never know people are cleaning up the city, media are not showing that, they just say everybody is fucking the place up. But they are not showing the positive side. Media can’t sell papers on nice and fluffy stories.”

“Detroit to me… we just give it real. I often say ‘the rich is real’. Those words mean different things to different people. I also say, “If it is to be it’s up to me”.  We know how to deal with what we have, it just comes from what we are, as Detroiters to me.”

« Parce qu’ils s’en foutent. Pour être honnête. Tu sais, maintenant, toi et moi on est assis au milieu de Detroit – pour de vrai (Wayne State University). Nous n’avons pas encore été descendu, tu sais personne (rire général)…, mais je me sens ici comme dans une ville sainte, chaque ville différente, nous le savons, les médias y implantent leur propre concept/ idée et l’utilise encore et encore.  Exemple parfait, Ferguson ou Baltimore, si nous n’avions pas Internet nous ne penserions jamais que des gens nettoyent la ville après chaque émeute, les médiums ne montrent pas cela, ils veulent juste dire que tout le monde fout le bordel. Ils ne montrent pas les sens positifs de toutes nos histoires. Les médiums ne se vendent pas sur la base de jolies et tendres histoires. 

Detroit pour moi… nous jouons juste franc-jeu.  Je dis souvent, « la richesse est réelle ». Ces mots peuvent se comprendre de nombreux différents sens pour chacun. Je dis aussi, « si cela doit être réalisé, cela dépend de moi" .
Nous savons comment faire avec ce que nous avons, cela vient juste de qui nous sommes, c’est à dire des Detroiters pour moi. »


Do you want to bring some recognition for artists in your show ?

A travers votre show, permettez-vous à ces artistes d’être reconnu ?


What my show does it gives spotlight. It shows the world that’s not fully – Jeff Mills, Kevin, Juan, etc…  Martinez Brothers, Carl Craig. Those guys (unsung heroes), they have a fucking day job, they gig on weekend and then go back to work. Why they are not on the spotlight ? Just because nobody gives a shit on them. And now, that’s like Derek, except he produced, he did Timeline, he did works for Kevin Saunderson, and his name is nowhere on Kevin’s label. The only one who gives him recognition his UR. So all those people are coming on my show, Tink Thomas, Gari Romalis, Anthony Shakir, Marcellus Pittman those unknow names. They have a lot of hidden power. They are the ones to me because they are roaring the boat forward, they are in the bottom of the boat. I think my show gives them a chance to tell. And they love to tell their stories (smiling).

Ce que mon show fait c’est qu’il les met dans la lumière. Il montre au monde que ce n’est pas seulement – Jeff Mills, Kevin, Juan, etc… Martinez Brothers, Carl Craig. Ces types, ils ont un putain de travail à accomplir tous les jours et il joue le weekend et puis retour au boulot à la fin de semaine. Pourquoi ils ne sont pas dans la lumière ? Parce que personne ne se soucie d’eux. Et maintenant, c’est comme pour Derek, sauf que lui produisait, il a fait Timeline, il a travaillé pour Kevin Saunderson, et son nom n’est inscrit nulle part sur le label de Kevin (KMS). Les seules qui lui ont donné une reconnaissance c’est Underground Resistance. Donc, tous les gens qui viennent à mes show, Tink Thomas, Gari Romalis, Anthony Shakir, Marcellus Pittman… tous ces noms méconnus. Ils ont de grands pouvoirs cachés.  Ils sont uniques pour moi parce qu’ils sont ceux qui rament dans la barque, ils sont dans le fond de la cale à ramer. Je pense que mon show leur donne une chance de raconter. Et ils adorent raconter leurs histoires (sourire).




 In My House logo

 


So what do you think about push buttons DJ or EDM ... ?

Tu penses quoi de l'EDM et des DJ qui appuient simplement sur "play"... ?


"And now Beyonce and Rihanna they have a house track. What the hell is that shit ? That’s something they can play on the radio and be safe, still get paid. 
For example, a  big movie comes out… Fast and Furious 7, big promotions, huge promotions the movie comes out for the weekend,  blablabla… blalala. Crazy dollars… Monday nobody talks about anymore. Same with our culture: Movement… Great…Memorial Day… all built up. Facebook is only Movement. 10 afterparties on one night - all those amazing DJ waouh ! I can’t be at 3 places in same time. You need that adrenaline rush, this is kind of shot the city needs – we still exists - but after that it’s back to our normal lives. And then what/who is going to talk about them ? I talk about them. I have a charge to do it. In the way that it supposes to be done – no fluff, no bullshit."

"Et maintenant tu as même Beyonce et Rihanna qui ont des morceaux house. Qu'est-ce que c'est cette merde ? C'est quelque chose qu'elles peuvent faire passer à la radio et être tranquille, toujours être payée.
Par exemple, un blockbuster sort .... Fast and Furious 7, grosses promo, géantes publicités, le film sort durant le weekend, blablabla ... Une tonne de fric .... Lundi personne n'en parle plus. Même chose avec notre culture (musicale): Movement ... Super .... Memorial Day.... tout ça est proposé. Facebook ne parle que du Movement. 10 afters sur une même nuit - tous avec des supers DJ, cool ! Je ne peux pas être à 3 endroits en même temps. On a besoin de cet adrénaline, c'est le genre de chose dont la ville a vraiment besoin pour dire : "nous existons toujours". Après ça, retour à la vie normale. Et après qu'il parle de la culture et des artistes ? Je parle d'eux. C'est ma responsabilité. Et ce doit être fait de la façon dont ça doit être fait, c'est à dire pas de fioritures, pas de conneries."


Do you remember your first meeting with house and techno music, clubs... ? 

Comment as-tu découvert les clubs, la house et techno ?


"We, me and Derek, I remember he had to do some music researches, because you know Dereck come from Motown, R’N’B and Gospel, so all those sounds were all new. So he had to go to clubs that played house music. Back during that time, the main clubs which were playing house music were gay bars, so Derek not being gay – he asked I come with him, we went to Heaven, Time Square and oh my god ! We went in, you know I came up in a muslim family, very strict so I didn’t know nothing about nothing, so that was amazing, everybody was free and I was: "Wait a minute there are all guys !". (laughs). But it was cool, everybody had just good time. 
And the first techno track I felt in love was Punisher. And I wish that we are going to develop more techno clubs, because especially for Black community there are not a lot of techno club that give you real techno.  No one Tresor like in Berlin. You need to mix house and techno here. Even with Populux we will see."

"Moi et Derek, je me souviens qu'il devait faire des recherches sur la musique, parce que tu sais que Derek vient plutôt du style Motown, R'N'B et gospel, donc tous ces sons (house et techno) étaient nouveaux pour lui. Donc il devait aller au club où était diffusée de la house. Revenons sur cette époque. Les principaux clubs qui diffusaient de la house étaient des bars gays, donc Derek n'étant pas gay il me demandait de venir avec lui, nous allions au Heaven, à Time Square et mon dieu ! .... Nous entrions à l'intérieur, et venant d'une famille musulmane très stricte je ne connaissais rien de rien, donc c'était génial, tout le monde était libre et soudain : "Attends, il n'y a que des hommes ici!" (rires). C'était super, tout le monde voulait juste prendre du bon temps.
Et le premier morceau de techno avec lequel je suis tombé amoureux c'était Punisher. Et je souhaite vraiment qu'on développe la scène techno à Detroit, parce que surtout pour la communauté noire, il y en a peu qui diffuse de la vraie techno. Aucun Tresor ici comme à Berlin. Il faut mixer house et techno ici. Même avec le Populux nous verrons bien ce qui va se passer."




jeudi 21 mai 2015

Detroit Underground Media #1 - BURST RADIO


La culture se diffuse. Dans le dialogue entre médias “mainstream” et “underground”, la représentation de tout style musical doit pouvoir exister. Cependant le chemin vers la médiatisation des artistes semblent souvent passer par la voie de la popularité de ces derniers. Comment les artistes méconnus, ou les musiques dont l’aura est plus restreinte font-elles pour vivre dans une noirceur médiatique parfois complète ?

Culture needs to be spread. In the dialogue between mainstream media and underground media, every representation of music styles has to exist. However this way to be known is often a hard way for artists whose popularity doesn’t exceed their own town. How those unknown artists or their unknown musics can keep living in a media blackout ?


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A Detroit, certains artistes vivent très bien sans être connus et d’autres ne comprennent pas pourquoi eux aussi n’auraient pas le droit à un peu de reconnaissance. Ce sont ces hommes et ces femmes et leur communauté proche qui souvent portent le message. A Detroit j’ai rencontré, deux de ces personnes qui partagent une passion commune : la techno de Detroit et ses musiques électroniques. Ils se font un devoir de faire connaître ces artistes qui rament pour maintenir en vie la scène locale de Detroit et leur musique.
Le premier article concernera Harley Miah et la web radio « Burst Radio ». Le second article traitera du web show hebdomadaire « InMyHouse » créé et réalisé par Tina Carlita Nelson.

In Detroit, few artists live really well with this idea of not being famous and others don’t understand why they couldn’t have a slice of spotlight and recognition. Those women and men, and their community intend to tell their story. In Detroit, I met two media persons who share a common passion: Detroit techno and house. They have a duty. They want to tell the stories of those artists and let them play their music. They enable to local music scenes to still exist too.

This first article is about Harley Miah and “BurstRadio - Detroit’s Electronic Music Station”, a web radio. Second article will be about” InMyHouse”, a weekly web show created by Tina Carlita Nelson.

Harley Miah est le fondateur de BurstRadio Detroit, programmateur et directeur technique. Cette radio web underground à Detroit a notamment pour objectif de diffuser  de la bonne musique house et techno et des artistes locaux de musiques électroniques. Au départ Harley était un DJ, ce qu’il avoue être beaucoup plus rarement maintenant. Il ne vit pas de cette radio et continue à avoir un travail à plein temps. Il décide avec son ami Adrian Kwitkowsky (alias Immerse -Dj résident) en 2010 de créer une radio dans laquelle des artistes sélectionnés pour la qualité de leur mix DJ ou de leur production y joue et sont diffusés. Lié à des groupes comme Detroit Techno Militia ou  Detroit Deep Sessions, il est très exigeant sur la qualité radiophonique proposée au public. Fonctionnant 24/7, la radio organise aussi des sessions lives, mais aussi des talk-shows pour débattre de l’actualité des DJ de Detroit et d’ailleurs, de musiques. Les sessions live se passent notamment au Urban BeanCo. Une seconde radio underground de musiques électroniques a aussi vu le jour à Detroit dans les locaux de Submerge : "Soulful Underground" (2014).

Harley Miah is one of the originator of « Burst Radio » Detroit, and technical and program director. This underground web radio has few objectives like spread good house and techno musics and talk about local artists. First Harley was a DJ, what he sometimes does now. He doesn’t live thanks to the radio and has a full-time job. He decided with Adrian Kwitkowsky (aka Immerse – DJ resident) in 2010 to create this web radio in which selected Dj for the quality of their mix or music production can play onto. Linked with DJ crew like Detroit Techno Militia or Deep sessions DJs, he is really demanding about music quality to suggest to the audience. A 24/7 web radio which creates every week some live shows and talk shows to argue about DJ and music experiences. Live sessions take place in Urban Bean.Co. Another webradio about Electronic Musics has been created in 2014 in Submerge location : "Soulful Underground".


Harley Miah & Burst Radio


3 questions to Harley Miiah (interview done in May 2014)
3 questions à Harley Miiah (entretien réalisée en mai 2014)


Burst Radio logo

What is your main influences, I mean DJ influences, to create Burst Radio ?

Quels ont été tes principales influences (radios et musicales) pour créer Burst Radio ?


“There’s a number of them and there are from pretty desperate areas. My influences are like the morning Djs about talk and stand up comedians Georges Carlin, Bill Burr, Louis C.K, lot of those guys. Because they were very real and that’s always what I’m trying to be into when I run a show. This is what these Dj were talking about, I want to be genuine because that’s how you make your connection with your audience. And so in the music DJ side of it, that’s of course guys like Juan and Derrick May and things like that. As a radio we try to find our own thing, so the influences they come from outside of radio, because we want to build something unique for our radio. Things I was saying to people at the beginning, that if you want to listen to rap music, you go everywhere you want, close to Downtown, basically if you want to hear someone playing transe there is a lot of radio station where you can hear that, but there is not a lot of radio station where you can here the style that we do. You know the combination of underground, electronic music and kind of reverent laid back talk that we do. And very honest and open. So I don’t like artifice at all. If I can tell to someone is artificial or do something pre-planned on the show, they usually get called out, for sure. By me or somebody else. Musically too I want to hear something it’s real. So I guess that’s my own influence in a certain extent.”

"Il y en a de nombreuses et elles proviennent de choses différentes. Côté débat, mes influences sont plutôt dans les DJ radio de la matinée et les comédiens de stand up comme Johns Carlin, Bill Burr, Louis CK. C’étaient vraiment des types sincères et c’est toujours ce que je veux être quand je dirige un show. Je tiens cela de ce que ces DJs racontaient, je veux être aussi authentique parce que c’est de cette façon que la connexion avec les auditeurs se fait. Et pour le côté DJ, c’est bien sûr des gens comme Juan (Atkins) et Derrick May, entre autres. Etant une radio, nous essayons de trouver notre propre touche, donc les influences viennent de l’extérieur de la radio, parce que nous voulons construire quelque chose d’unique.  Au départ, je disais aux gens que s’ils veulent écouter de la musique rap, ils en ont partout, tout comme la transe, mais il n’y a pas de station de radio où tu peux entendre ce que nous proposons. C'est une combinaison d’underground, de musiques électroniques avec des discussions chargées de références que nous faisons.  Très honnête et très ouverte. Donc je n’aime pas du tout les artifices. Si je dois dire à quelqu’un qu’il est artificiel ou qu’il fait quelque chose de pré-planifié lors d’un show, on lui demande généralement de partir. Moi ou quelqu’un d’autre. Musicalement aussi je veux écouter des choses vraies. Donc je suppose que c’est ma propre touche en un certain sens."

About underground and underground scene. Does underground sound exist ? Dj Psycho (DTM), doesn’t believe in the use of "underground". It doesn’t mean something for him…. and for you does-it ?

A propos du terme “underground” ou de la scène underground. Est-ce que le son underground existe ? DJ Psycho (DTM) me disait qu’il ne croyait pas vraiment en cette appellation. Et toi ?


“I would say that’s definitely a valid point. You know I was thinking about that few weeks ago. DEMF had just started a couple of years before that, and they (organizers) come all from end of the raves, world of the raves, because of the rave parties, the drugs was, tended taking over. And that was really what the underground was. And according to me what we are really doing with little small clubs, doing Internet radio show and doing … there’s a lot of guys, they work all the week and play during the weekend, that’s really underground. The reason I use the term now is because I used to use the term Electronic Dance Music, that I use now for people who are not aware, and don’t know really much about it, they don’t go to parties, they don’t know what Kevin or Juan are, I would say Electronic Dance Music, but now this is EDM and it’s a totally different thing. So I use the term underground to differenciate what we do here versus what’s happening in the big festival, the big club crowded in Miami – that style, you know David Guetta and Steeve Aoki, that’s foreign as what we do here as country music. Unfortunately we share all about the same names, so now Electronic Dance Music is not a word that we can’t really use to describe this. So for me that’s what it is underground.
You know what they called techno in 1987, and you listen techno in 1992 and then later on. Originally the first techno was called electro, and then after that becomes minimal, and now so it’s almost like they were planting seeds and they’re moving on. And now its almost completely foreign for what it was originally…. different of Cybotron or Technicolor or something like that.
So my thought is that underground is not so much group of people which we had little meetings but more an identifier when we see each other, we give names, we know the same music, we know the same people. People know Burst Radio. . The EDM crowd doesn’t listen Burst radio.”

The EDM crowd doesn’t listen Burst radio.
Le public EDM n’écoute pas Burst Radio.

“Je dirais qu’il a probablement raison. En même temps, tu sais j’étais en train d’y penser il y a quelques semaines de cela. Le DEMF avait commencé il y a peu de temps avant, et les organisateurs venaient de ce monde de la rave, les drogues étaient fortement présentes. Et c’était alors ce qu’était le milieu underground. Maintenant, selon moi, ce que nous sommes en train de réaliser avec les petits clubs, les shows Internet et radio… c’est qu’il y a plein de gens qui travaillent toute la semaine et jouent pendant le weekend, ça c’est underground. La raison pour laquelle j’utilise ce terme maintenant c’est parce que j’avais l’habitude auparavant d’utiliser le terme « Electronic dance music », que j’utilise pour les gens qui ne sont pas conscient, qui ne connaisse pas grand-chose à propos de tout cela , qui ne vont pas en soirée, qui ne connaissent ni Kevin ou Juan, je disais Electronic Dance Music, mais maintenant avec l’EDM (Electronic Dance Music), c’est une chose totalement  différente. Donc j’utilise le terme underground pour différencier ce que nous faisons ici face à ce qui se passe dans les énormes festivals, dans des clubs plein à craquer comme à Miami – ce style, tu sais, David Guetta, Steeve Aoki - sont aussi éloignés de nous que la country. Malheureusement, nous partageons tous les mêmes noms, donc Electronic Dance Music n’est pas un mot que nous pouvons vraiment utiliser pour nous décrire. Donc pour moi, c’est tout ce qui est autre qui est underground.
Tu sais, nous appelions techno en 1987 un certain type de musique, puis ce que nous écoutons comme techno en 1992 et ensuite. Originellement la première techno était appelée électro, puis après elle est devenue techno minimale, et maintenant c’est comme s'ils avaient plantés des graines et qu’elles poussaient dans plein de direction. Dorénavant la techno est très loin du concept original – je parle ici loin de Cybotron ou Technicolor par exemple.
Donc je pense que ce qui est underground ne passe pas tant par un groupe de gens qui font leur petite réunion privée mais plutôt un identifiant/un mot-clé, quand on discute entre nous, nous donnons les mêmes références, nous écoutons les mêmes artistes, nous connaissons la même musique. Les gens connaissent Burst Radio. Le public EDM n’écoute pas Burst Radio."


Harley Miah

As a foreigner I am, people say about Detroit people, Detroit public hate EDM. Is-it true ?

En tant que français, j'entends mes proches dire que les gens et le public musical à Detroit déteste l’EDM. Est-ce vrai ?


“I think that’s definitely a false reputation. It pretty much always has been. When I started at the end of 80’s early 90’s, when techno was going on in Detroit, my impression was in Europe, everybody thought the death of what we were all doing and everybody else called techno. And the bars that I was playing in up until 92-93, you can’t play any techno, occasionaly I was slipping Plastikman, play it and get out of really quickly, play some Cybersonic, some Strings of Life, you know things like that, but it was very- very difficult to do. In a vast majority of people around here were listening rap or rock, the same thing that anywhere you can listening. And this is the same now the EDM crowd dwarfs the underground. The reason the Movement is so big is because they booked Benassi or Bad Boy Bill, and Moby, a lot of these big names and they bring people there. What you see there is far as I support Detroit Techno Militia guys and more underground stuffs, that is everybody that into that type of music, in that area that maybe 5-10% of people who are EDM supports. So that’s what shows you the disproportional numbers is 100% of the underground is there and there are maybe the same size playing that the EDM crowd in it. But you go to any club, most of the big clubs around here they are playing the same thing that in New-York and Chicago, Vegas, Ibiza - it’s pop music. But what you have here, what separates that core group, Detroit and suburbs, that’s because we have the same side of mind, same kind of background and it’s very strong. It’s more the strength of it, because it’s surely not with numbers. It’s never been a techno town it’s definitely a rap and rock town. Same as anywhere I would think.”

"Je pense que c’est définitivement une fausse réputation. Cela a toujours été ainsi. Quand j’ai commencé à la fin des années 1980 et au début des années 1990, quand la techno était à Detroit, mon impression était qu’en Europe, tout le monde pensait déjà la mort de ce que nous étions alors en train de faire, et que tout le monde appelait techno. Et les bars dans lesquels je jouais en 1992-1993, tu ne pouvais pas jouer de techno. De temps à autre, je jouais du Plastikman, le posait et le retirait rapidement, mixait du Cybersonic, du String of Life, de cette façon-là, mais c’était très très difficile de le faire. Ici la grande majorité de gens écoute du rap ou du rock, les mêmes tubes que partout ailleurs. Et c’est la même chose aujourd’hui où le public EDM attire les lumières, laissant l’underground. La raison de l’ampleur du Movement chaque année, c’est qu’ils ont invité Benassi, Bad Boy Bill, Moby, un tas de grands noms et ces types attirent des gens. A Detroit, si je soutiens des gars comme Detroit Techno Militia et des artistes undergrounds, c’est que tout le monde ici est lié à ce genre, et que tu trouveras probablement entre 5 et 10 pourcent de personnes qui aime l’EDM. Ce qui te montre que c’est disproportionné, c’est que pour 100% d’artistes du milieu underground ici, il y a une majorité d’artiste proche de l’EDM qui joue au Movement. Mais si tu vas dans la plupart des clubs, les gros et les plus importants ici, où la même chose est jouée à New-York, à Chicago, Vegas, à Ibiza, tu entends de la musique « pop ».  A Detroit, ce que tu as, ce qui forme le cœur du groupe, du centre de Detroit à ses banlieues, c’est que nous partageons des mêmes pensées et valeurs,  nous avons le même rapport à l’histoire et au passé, et c’est très fort. C’est plus la vitalité de celle-ci qui compte, plus que notre nombre – c’est évident. Detroit n’a jamais été une ville techno, plutôt définitivement une ville rock et rap pour tous ses habitants. Quelque chose de semblable à partout, je pense. »

                 "Headquarter" of Burst Radio - Urban Bean&Co                   

lundi 4 mai 2015

Photographies #7


Tramway - M1 Rail : le futur transport en commun de Detroit
Detroit - M1 Rail : future common transportation in D city





Dans ces quelques photos sélectionnées, vous découvrirez notamment des vues de sites en chantier qui remodèlent Detroit et notamment la partie entre le Downtown et la Midtown. L'avenue Woodward sert notamment de catalyseur à de nombreuses constructions et démolitions autour.

Following pictures show you various building sites and road works which are morphing Detroit and especially Downtown and Midtown. Woodward Avenue is the key point of all modifications here.




Le projet M1-Rail a débuté en 2015. Un projet à hauteur de 137 millions de dollars qui permettra de desservir le Nouveau Centre situé à 5,3 km au Nord du Downtown (axe Dowtown-New Centre) 
Detroit possédait déjà un tramway au début du XXème siècle, celui-ci ayant été stoppé en 1956 du fait de l'effondrement de la population, du nombre de commerces et d'habitation. Les lignes furent détruites.

M1-Rail project began in 2015. This project should cost 137 million dollars and goals to raise transportation possibilities in Detroit and serves 3.3 miles between Downtown and New Centre.
Detroit used to get a railway at the beginning of 19th century, then it stopped in 1956. Railway lines have been destructed. 





Aujourd'hui, avec 25% de ses habitants ne possédant pas de voiture, et des transports en commun qui manquent cruellement, la ville a besoin d'une réforme de son système de circulation. 
Une réforme qui me semblerait passer d'abord par l'éducation des citoyens à l'usage de transport en commun et la lutte contre une ségrégation "par omission" dans les bus. 

Nowadays, 25% inhabitants in the D don't have a car, common transportation is necessary. In my opinion, a reform transportation plan should first start to educate citizens to use common transportation and fight against segregation in bus lines.






L'argument avancé par ses défenseurs est avant tout de dynamiser le centre et permettre aux banlieusards de pouvoir se déplacer plus facilement à Detroit. Ainsi cela devrait impacter aussi sur les conditions de vie des plus pauvres à Detroit et leur permettre de se déplacer. Ici c'est encore une fois clairement l'intérêt financier qui semble privilégié quand le facteur humain ne semble que peu rentrer en ligne de compte.

Defenders wants to revitalize Downtown and enables to suburbs people to  easily move on. 
Here again, economy and business seem to be the main factor face to human values and citizen issues. Unfortunately.





Plus d'informations sur le M1-Rail et ses ambitions: ici
Article et vidéo critique du site Reason.com (attention ce média est un jus de fruit concentré pour capitaliste): ici

More informations about M1-Rail and its ambitions : ici
Critics about M1-Rail from Reason.com (right wing media):  ici










                                                          Detroit view from Eastern market












vendredi 1 mai 2015

Music Culture and Education in Detroit: CMSD Adult and Teen Recital

Thanks to CMSD director Jill Woodward and instructor Jon Dixon 

Tuesday April 28th, MSU hall, Detroit
Fred Trottier (pictures and text)


On a sunny afternoon in Detroit it was time for me to go see some music. Here we talk about a music recital, students working hard to get a positive music experience. They are not professionals but you know that every great musician practiced for hours until they became professionals. At first i knew that the performances would not blow me away. But what I saw during this show was truly mesmerising and so essential people forget about this point: music can be simple but a very efficient and inspirational thing allowing you to establish an emotional connection with the world around you if you just have fun and spread genuine feelings. Those musical moments are indeed possible thanks to Community Music School of Detroit (CMSD) which has started a few days ago,  the spring recital will  provide some musical harmony.
Durant un après-midi ensoleillé à Detroit (28 Avril), il était temps pour moi d'écouter un peu de musique. Pas n'importe laquelle, un récital par des étudiants travaillant leurs techniques. Ils ne sont pas des professionnels mais quels musiciens pourraient affirmer n'avoir jamais pratiquer son instrument pendant des jours et des années ? Je savais que je ne serai pas étonné par les performances, mais je m'étais trompé sur plusieurs points. J'ai vu des comportements et des attitudes intéressantes, si essentielle à la musique que les gens en oublie le plus important : la musique peut être simple mais rester efficace et inspirante, permettant d'établir une connexion avec tous, si elle est jouée avec envie et diffusée de manière authentique. En effet, ces moment sont possibles grâce à la Community Music School de Detroit (CMSD) qui a commencé il y a quelques jours sa programmation de printemps qui distribue des morceaux d'émotions musicales.
Feel free to get a slice too, it’s free! Check the program below!
Allez-y, prenez en une part, c'est gratuit ! Plus d'infos dans le programme ci-dessous !



It's community based !

CMS-Detroit offers a wonderful music education program at Michigan State University to provide professional music education and “inspire individual achievement through music”. It has been 5 years since CMSD began and it has helped numerous children along with students to be more creative thus improving their skills as a music complement education. CMSD provides middle or high schools with musical education that they may not have due to cuts in school funding or administration school choices. The price of professional music education is well worth the 4 months, one hour per week education program starting with an $80 price tag for children and $150 for adults, if you compare this to any private music school in France. Numerous music styles are available and you are allowed to chose from a wide range of instrument options. Many programs have tried to establish a connection with underprivileged youth and CMSD wants to keep an eye on this.
CMS-Detroit a un beau programme de formation musicale à l'université d'Etat du Michigan. Cela fait 5 ans que ce programme existe et qu'il veut permettre "aux individus de s'améliorer à travers la musique". De nombreux enfants et adultes y sont en complément de cours qu'ils suivent ailleurs, mais le rôle du CMSD est notamment de pallier à l'inexistence de programme scolaire musicale dans de nombreux collèges et lycées à Detroit du fait de manque de moyens ou de décisions administratives. Comparativement au cursus privé français, les prix sont bas: de l'ordre de 75 euros pour les enfants et 140 euros pour les adultes - pour 4 mois de cours - une heure par semaine. Cependant toujours trop hauts pour les 30% de foyers de Detroit vivant sous le seuil de pauvreté (chiffre 2009-2013). Le CMSD garde tout de même un oeil sur ces enfants défavorisés en créant des programmes particuliers courts. Les possibilités de pratiquer différents instruments sont nombreuses et les styles de musiques enseignées sont variés.




Music as a powerful language

Music is a powerful language that often enables people to create an emotional bond between them. A semi-silent connection that has been shared between everyone during this recital.
Jill Woodward, CMSD director starts to explain how the road construction on Woodward Avenue is impacting the parking situation in front of MSU building. After a promotion time for all CMSD events she introduces Jonathan Dixon.
Jonathan Dixon is a piano instructor and a member of the Underground Resistance techno band. Jonathan is a gentleman travelling all around the world as a free jazz-techno keyboardist and music producer. He is really glad to be there and he said “it’s so good to see people who want to play music and continue to come to lessons for several years”. Finally he  spreads some encouraging words to the  public and especially our 26 performers: “you have to enjoy what you do”.
La musique est un langage puissant qui permet aux gens de créer un lien émotionnel. Un silence "très modéré" nous a connecté durant ce récital.
Jill Woodward, directrice du CMSD commence par expliquer comment les travaux routiers (voir dans un prochain article) sur Woodward Avenue impacte sur le stationnement. Après un moment de promotion des événements à venir, elle présente Jon Dixon.
Jon Dixon est professeur de piano et membre du groupe techno Underground Resistance. Jonathan est un homme sympathique qui voyage dans le monde en tant que free-jazz, techno claviériste et producteur musical (travailler avec Fabrice Lig et Carl Craig entre autres). Il présente à son tour ses voeux et se dit très content d'être ici et que "c'est si agréable de voir des gens qui veulent faire de la musique et de les voir continuer à venir à mes leçons depuis plusieurs années." Il termine par quelques mots d'encouragement au public et surtout aux 26 pianistes amateurs: "vous devez apprécier ce que vous faites".


Jonathan Frixon playing 
From beginners to mid level students 26 performers from 13 years old to 84 years old are ready to play piano even though this “Adult and Teen recital” community looks like a 60-plus group, but music is not a matter of age.
Every student talks about what he or she is going to play and some have their own story to tell a private story so they just share it because musical inspiration can become a wonderful story to  share. They are very grateful for the assistance of supportive family members and the public. Dwight Dorsey dedicates “Money Can’t Buy Everything” to his wife, classmates and his teacher. Bernadine Scott plays “Meet me in St Louis” with such a huge involvement into it that i felt touched. Other performances were : “Simple Gifts”, "When The Saints Go Marching In", "Waltz Time", "What A Wonderful World", "Ocean View", "Nocturne", and so on.
Most of the performers try to do their best and are quick to apologize about any  glitches even before the show starts. While i listened to them perform i noticed that it is far from but I did notice that they played with their heart and showed true diligence. The results were indeed clear, they made a crowd of over 40 smile with delight.
D'un niveau débutant à un niveau correct, ils ont commencé à jouer. Certains racontent leur propre histoire avec le morceau joué - une histoire privée - qu'ils nous exposent pour partager quelque chose. Ils sont tous très reconnaissants de la venue du public et de leur famille Dwight Dorsey dédie le morceau "Money Can't Buy Everything" à sa femme, ses camarades de classe et son professeur. Bernadine Scott joue "Meet me in St Louis" avec un tel engagement et une belle description de l'histoire de cette chanson que j'en ai été - à ma surprise - très touché. D'autres morceaux joués furent: “Simple Gifts”, "When The Saints Go Marching In", "Waltz Time", "What A Wonderful World", "Ocean View", "Nocturne", and so on.
La plupart des pianistes font de leur mieux, même si ils débutent presque tous en s'excusant des clusters que nous allions entendre. Pendant que je les écoute jouer je remarque qu'ils jouent avec une véritable implication. Le résultat était au rendez-vous, une foule de 40 personnes souriantes, ce malgré des faux accords.
 Jennifer Clements with Jon Dixon, playing "What a wonderful world"

Finally, Jon Dixon plays “Once in Crans-Montana”. Crans-Montana is a sky city in Switzerland that he visited before. He had brought some photos from those holidays on his  Ipad, put it as a piano score and started to improvise through his thoughts allowing his feelings about moments in this winter city flow through him. It was a great moment and a final lesson to those students: music makes life so much better because it creates a vivid portrait of inspiration and creativity.  
After the show I decided to talk with the mother of the youngest piano player at this recital, Jonathan Frison, a 13 year old boy learning piano, violin and viola. i thought to myself he has a gift and i really hope that this young man will grow up to be a great musician someday. Jonathan’s mother told me “this group is a wonderful community”. “Jon Dixon is at CMS, a couple of years now (…), he is a really talented guy”. This was the first time she saw how Jon played, and knowing him only in this capacity, she knew he travelled all around the world, but she did not really know him as a jazz-techno keyboardist and music producer he is.
A la fin Jon Dixon joue "Once in Crans-Montana". Crans-Montana est une station de ski en Suisse où il s'est rendu plusieurs fois. Il a apporté quelques photos de ces vacances et vues du paysage sur son Ipad, qu'il dépose comme une partition sur son piano. Il commence à improviser. Un très beau moment et peut-être une dernière leçon à ses étudiants: notre vie et nos expériences apportent des couleurs à notre musique, donc soyons honnête avec elle.
Après le récital, je discute avec la maman du plus jeune pianiste du récital, Jonathan Frison, 13 ans, apprenti pianiste, violon et violon alto. Il a beaucoup de chance d'être dans ce milieu et j'espère qu'il deviendra un grand musicien comme il semble vouloir le devenir. La maman de Jonathan me dit: "ce groupe au sein du CMSD est une communauté fantastique". "Jon Dixon est au CMS depuis de quelques années maintenant (...) il est très talentueux. C'est la première fois qu'elle voyait M. Dixon joué. Elle me précise ne le connaître que dans ce contexte. Elle sait qu'il voyage mais elle ne savait pas qu'il était jazz et techno claviériste et producteur de musique.

Jon Dixon playing "Once in Crans-Montana"



Who is Jon Dixon ?

So it’s time to learn more things about him and others faces of piano instructor Dixon:
Il est donc temps de connaître un peu plus en détails les autres visages du professeur Dixon:
A man raised by music in Detroit…
Jon Dixon was born with Detroit music culture in his blood and he learned how to play by ear growing up as a young performer. He joined several different music schools  at 15 years old and they taught him how to develop his gift of music allowing him to adjust musical styles. He was able to receive education assistance at the High School For Fine and Performing Arts also through Matt Michaels jazz piano lessons at Wayne State University. He shares his talent at numerous banquets, receptions and concerts in Detroit, he has also played with huge bands and great musicians: Chick Corea, Delfayo Marsalis, John Clayton, The Count Basie Orchestra, Marcus Belgrave, etc.
… who plays, composes and also thinks about the beauty of music diversity.
He travelled to various countries with new friends from techno and house genres who share a common passion for soulful creations without glitter and gold. Pushing the boundaries of what genres should be according to him and not academic facts, media and music industry.  Jon Dixon plays a Hi-Tech Jazz and he shows us music can dress up in different ways but it can betray our feelings. Whatever he is, a classic piano teacher in a nice suit, a hip jazz man improvising in a lounge bar or an outstanding Hi-Tech Jazzman playing keytar for thousands of big fans and clubbers, i sincerely believe that he will remain a soulful guy sharing experiments and music emotions like he did on this 28th April 2015.
Qui est Jon Dixon ?
Un homme élevé par la musique à Detroit...
Jon Dixon est né avec la culture musicale de Detroit dans le sang. Il a appris à jouer assez rapidement à l'oreille puis passa à 15 ans dans différents écoles de musique de Detroit, l'université des arts de Detroit et le cours de piano jazz de Matt Michaels à l'université du comté de Wayne à Detroit. Il partage son talent lors de banquets et réceptions pour jouer ensuite avec des pointures des jazz bands et de grands musiciens comme Chick Corea, Delfayo Marsalis, John Clayton, The Count Basie Orchestra, Marcus Belgrave,etc.
... qui joue, compose et aussi pense à la musique, sa beauté et sa diversité
Par la suite, il a voyagé dans différents pays avec ses amis techno et house, DJ et producteurs de Detroit qui partage avec lui une passion commune pour les créations sensibles sans strass et paillette. Repoussant les limites des genres, tels qu'ils sont définis par l'académisme et les médias, Dixon joue un Hi-Tech Jazz comme il le définit, nous montrant que la musique peut porter différent costume mais qu'il lui importe qu'elle trahisse nos sentiments. Peu importe son statut, un professeur de piano classique dans un joli costume, un jazzman hype improvisant dans des bars ou un incroyable Hi-tech jazzman jouant du clavier-guitare devant des milliers de fans et de clubbers en délire, je pense sincèrement qu'il restera un homme sensible partageant son expérience et son émotion musicale comme il l'a fait en ce 28 avril 2015.


Jon Dixon (center), DeSean Jones (right), DJ Marc Flash (back/left), Mike Banks (back/right)


Thanks Jill and Jon for your kindness !

More infos on: cms.msu.edu/detroit/
More infos on: jondixonmusic.com
More details about musical formations  coming soon in this blog