Movement 2014

Movement 2014

lundi 12 mai 2014

African-American #1 : History from Africa to Detroit


La terminologie “Afro-américain” est  très moderne (popularisée par Malcom X, dans les années 60) . Elle est avant tout la preuve et la revendication d’une conscience et d’une identité collective autour du fait d’être un humain présent physiquement sur le territoire des USA et dont l’arrivée sur ce territoire remonte à ses ancêtres esclaves.

The terminology "African-American" is very modern. It's a proof and a claim of a consciousness and a collective identity . To be a human being on the territory of the USA and a human whose the arrival on this territory goes back to his(her) ancestors slaves.


Aujourd'hui, une première partie portera donc sur l’explication de comment est-on Afro-américain, de l’Histoire africano-américaine et de leur reconnaissance au sein des USA et plus précisément à Detroit.
Pour ceci je m'aiderai de l’exposition « And Still We Rise » (en cours), qui a lieu au Charles H.Wright Museum of African American History (fondé en 1965).

Today, the first part will concern the explanation of how Afro-American is , the African-American History and their gratitude within the USA and more exactly in Detroit.
For this I shall use the exhibition "And Still We Rise" (ongoing exhibition), who takes place to the Charles H.Wright Museum of African American History (established in 1965).



Charles H.Wright Museum of African American History



To be African and to be American


Voici une courte vidéo (sous-titrée en français), qui permet très brièvement d’introduire le fait que devenir Afro-américain ne s’est pas fait en un seul jour et qu’ils ont dû lutter pour s’imposer tout d’abord comme des êtres humains mais aussi comme un maillon de la société étatsunienne.

A short video here, that allows very briefly to introduce the fact that to become Afro-American was not made in a single day and that they had to fight for standing out as first as human beings but also as a link in the USA society.




A question of slavery : Human’s inhumanity to Human


Le « commerce triangulaire », dont la vente d’esclave fait partie, et donc le déplacement forcé d’une population africaine dans le monde entier, a été l’un des procédés de la traite de l’Homme par l’Homme. L’exposition prend l’exemple de l’actuel Bénin, territoire sur lequel auparavant, « Oba » (le roi), était le chef de tribu et avait déjà le droit de vie ou mort sur les esclaves (prises de guerre) des clans étrangers voisins (Sénagal, Ghana, etc). Avant les premiers contacts marchands des Portugais en 1444 avec l’Afrique sub-saharienne, et l’internationalisation de la traite des esclaves, le Moyen Orient utilisait déjà des esclaves africains que d’autres peuples – tribus - civilisations africaines vendaient. Puis « les eslaves ne devinrent qu’une commodité dans le commerce international entre l’Europe, l’Afrique et le Nouveau Monde,… ».

The "Triangular trade", whom slave's sale is a part, and thus the forced movement of an African population all over the world, was one of the numerous processes of the trade of the Human by the Human. The exhibition takes the example of current Benin, territory on which "Oba" (king), was before the headman already had the right of life or death on the slaves of the nearby foreign clans (Senagal, Ghana, etc.). Before the first trade contacts of the Portuguese in 1444 with sub-Saharan Africa, and the internationalization of the slave trade, the Middle East already used African slaves that other peoples - tribes - African civilizations sold. Then "slaves became only a convenience in the international trade between Europe, sub-Saharian Africa and the New World,..."



Reproduction d'une scène d'échange esclave/produits (Fred T)

« Un esclave pouvait être échangé pour quatre plaques d’argent, un mousquet, un sac de graines et un sac de vêtement », tel était le prix de la vie d’un Homme. 60 forts constellaient toute la côte sub-saharienne. Entre 1451 et 1870, il a été recensé le déplacement de près de 1.600.020 esclaves vers les Caraïbes françaises, 3.646.000 esclaves vers le Brésil, 3.900.000 vers les territoires Britanniques du Nord de l’Amérique, etc. En tout plus de 10 millions d’Africains ont été déplacés (Attention ces chiffres sont extraits de l'exposition. Ils ne sont pas fixes au vue de l'irrégularité et de l'instabilité de la donnée produite comparativement à d'autres ouvrages sur la traite négrière).  
Les déplacements maritimes prenaient souvent plus de 60 jours (USA), et entre 10% et 20% des esclaves périssaient durant le voyage, de maltraitance, mais surtout de maladies, ou de blessures non soignées (sans compter les naufrages). « 400 ans de commerce à déstabiliser la population Africaine, politiquement, culturellement… » et les effets de cette traite entre peuples Africains se ressentent toujours aujourd’hui dans certaines régions, notamment entre ethnies.

" A slave could be exchanged for four silver bars, a musket, a bag of seeds and a bag of cloth ", such was the price of the life of a Human. 60 forts dotted all the sub-Saharan coast. Between 1451 and 1870, was counted the movement of about 1.600.020 slaves towards the French Caribbean, 3.646.000 slaves towards Brazil, 3.900.000 towards the British territories of the North of America, etc. In all more than 10 million Africans were moved. 
The maritime travels took often more than 60 days (USA), and between 10 % and 20 % of the slaves died during the journey, because of ill-treatments, but especially diseases, or not well-kept wounds (without counting the wrecks). " 400 years of trade destabilized the African population, politically, culturaly...", and the effects of this trade between people still can be feel today in some ethnies.



Live as a slave : run or die


Arrivé aux Etats-Unis, la plupart de ses esclaves étaient vendus à des propriétaires terriens  cultivant, le tabac, le coton, des légumes (mono-cultures), mais aussi dans les mines ou encore en tant qu’aide dans les villages. Les esclaves sont soumis à un code l’esclavage très stricte, où « le maître a tout pouvoir sur son bien ». Etrangement, au même moment où les USA obtiennent une certaine liberté des nouvelles lois viennent codifier un durcissement liberticide pour les Noirs. En 1740, ils obtiennent le dimanche de libre, qu’ils passaient à travailler pour être auto-suffisant, étant donné le peu de ressources qui leur étaient données.

Arrived to the United States, most of slaves were sold to cultivating landowners for tobacco, cotton, vegetables grounds (monocultures), but also in mines or still as assistant in villages. The slaves are submitted to a  slavery code very strict, where " master has any power on its property". Strangely, at the same moment when the USA get a certain freedom,  new laws came to codify a non-freedom for the Black people. In 1740, they get a Sunday free time, which they spent to work to be self-sufficient, because they had a little of resources which were given to them.

Au 18ème siècle, certaines voix commencent à s’opposer. Parmi les Blancs anti-coloniaux, l’un des premiers à être entendu est le vendeur d’esclave John Newton, qui après méditation sur les horreurs subis par ces esclaves transmet une nouvelle parole dans le monde entier. Certaines communautés d’esclaves se forment dans les villes. Mais les premiers à prendre le flambeau sont les « runaways » (ceux qui fuient). Dans tout le territoire des USA, un système de réseau dissimulé, appelé « Underground Railroad » permet aux esclaves de s’échapper. Mais le chemin est très difficile, et l’issue est fatale si vous êtes attrapés. De nombreux fils et filles d’anciens esclaves libérés, commencent aussi à prendre les devants du fait de leur nouveau statut, voire même de leur bonne situation.

In 18th century, certain voices begin to oppose. Among the anti-colonial Whites, one of the first ones to be heard is the seller of slave John Newton, who after meditation on the horrors undergone by slaves conveyed a new word all over the world. Some slaved communities form in cities. But the first one to be are "runaways". In all USA's territory, a system of hidden network, called "Underground Railroad" allows the slaves to escape. But the way is very difficult, and the outcome is fatal if you are caught. Numerous sons and girls of former free slaves, also begin to take the initiative because of their new status, even of their good financial situation.

Detroit est l’une des villes les plus célèbres dans "l’Underground Railroad", parce qu’elle permettait aux Noirs de rejoindre le Canada, pour mener une vie plus libre. Le « Colored Vigilance Comittee », dirigé par un commerçant noir William Lambert, et des Blancs abolitionnistes devient le premier centre civile à aider les esclaves à échapper à leur condition.

Detroit, is one of the most famous cities in "Underground Railroad", because it allowed to Black people to join Canada, to live a free life. "Colored Vigilance Comittee", managed by a black storekeeper William Lambert, and White abolitionists becomes the first civil center to help the slaves to escape their condition.



Statut commémorant l'Underground Railroad et les esclaves ayant tenté de passer au Canada via Detroit (On Detroit Riverwalk - Fred T)


En 1861, après la Guerre civile américaine où beaucoup d’esclaves sont emmenés sur le terrain de bataille, le commandement décide de faire de ces soldats souvent utilisés comme première ligne, de la « Contraband of War ». Ils n’ont dorénavant plus le statut d’esclaves, même si certains maîtres s'y opposeront.
En 1862, Lincoln signe la proclamation d’émancipation établissant l’esclavage comme banni des territoires USA, et ce même pour les Etats confédérés. Le 13ème amendement fixe officiellement en 1865, l'abolition de l'esclavage.

In 1861, after the American Civil war where many slaves are taken on the ground of battle, the command decides to make of these soldiers often used as first line, "Contraband of War". They have from now no more slaves' status, even if certain masters will oppose it.
In 1862, Lincoln signs the proclamation of emancipation establishing the slavery as banned of USA, and the same for the Confederate States. The 13rd amendment declared the abolition of slavery in 1865. 


To become an Afro-American : the rise  


Au début du XXème siècle, les possibilités et opportunités s’ouvrent aux Afro-américains.
Economiquement, Henry Ford est l’un des très rares à ouvrir aux Afro-Américains les portes d’usine. En plein boom, il leur permet de doubler le salaire moyen d’un Noir aux USA. Même si Henry Ford sera critiqué pour ses manœuvres envers les Noirs (usine blanche et usine noire au départ), il offre la possibilité à certains d’obtenir des métiers qualifiés, voire de devenir cadre.
La ville de Detroit compte alors en 1920, 120.000 Noirs. Une classe moyenne Noir prend vie et se divertit. Elle prend goût à une vie normale où le rêve américain est enfin accessible.

At the beginning of the XXth century, the possibilities and the opportunities open to the African-American.
Economically, Henry Ford is one of the rare person to open to the African-American doors' factory. Booming, he allows to double the average wage of a Black person in the USA. Even if Henry Ford will be criticized for his operations to the Blacks, he offer the possibility to some Black people to be qualified, even to become executive.
In 1920, the city of Detroit count 120.000 Blacks. A middle class Black people takes life and amuses. They enjoy a normal life where the American dream is finally accessible.

Plusieurs évènements capitaux dans le processus de protestation pour les droits civiques des Noirs, auront lieu à Détroit. En juin 1963, Detroit est en pleine crise économique, la population chute, les Blancs fuient (« White flight »), mais la population Afro-américaine reste bien présente : Detroit devient la ville où la communauté Afro-américaine est la plus importante (en pourcentage par rapport à la population totale). Une « marche pour la liberté » est organisée, avec comme  invité vedette, le révérend Martin Luther King, avant la célèbre marche de New-York qui verra vivre le « I Have a Dream » de King.  Des personnalités religieuses de Detroit comme Elijah Muhammed (musulman) ou Albert B. Cleage Jr. (chrétien) auront aussi un impact important sur Detroit et le Nord des USA.

Several main events in the process for the Civil Rights of the Blacks, will take place in Strait. In June, 1963, Detroit is in the middle of a crisis economic, the population falls, White people run aways (" White flight "), but the Afro-American population remains very present: Detroit becomes the city where the Afro-American community is the most important. A " march for freedom " is organized, with as guest, Martin Luther King, few days before the famous march of New York which will see borning" I Have a Dream " . Religious personalities of Detroit as Elijah Muhammed (Muslim) or Albert B. Cleage Jr. ( Christians) will also have an major impact on Detroit and  USA.



Au centre, Martin Luther King (1963)


En 1967, des émeutes éclatent à Detroit, cela suite à une intervention policière dans un bar clandestin. Au sein de la police 93% pour cent des officiers sont des Blancs, et selon une étude de la Commission des Droits civils du Michigan, 45% des Blancs travaillant dans les quartiers Noirs sont des Anti-Noirs. Le maire Cavanagh veut discipliner la police, mais les riverains ont peur pour leur sécurité. 43 morts (dont 85% des Noirs), 1189 blessés, 7200 arrestations et 2000 bâtiments détruits. Les discriminations, selon les Noirs étaient présentes partout (école, emploi, relation avec les commerçants, se loger, rentrer à la maison). Ils n’étaient pas heureux, les tensions étant permanentes.

In 1967, riots burst in Detroit because of a police intervention in a clandestine bar. Within police 93 % percent of the officers are Whites, and according to a study of the Commission for the Civil laws of Michigan, 45 % of the Whites working in the Black districts were Anti-Blacks. Mayor Cavanagh wants to discipline the police, but the local residents are afraid for their security. Riot starts : 43 deaths (among whom 85 % of the Blacks), 1189 wounded people, 7200 arrests and 2000 destroyed buildings(ships). The discriminations, according to the Blacks were present everywhere (school, employment, relation with the storekeepers, find accommodation, going at home). They were not happy, the tensions being permanent.

En 1974 à Détroit, Coleman Young devient le premier Afro-américain a occupé le poste de maire. Néanmoins, même si les années Coleman ont été enrichissantes pour les Afro-Américains sur la scène politique, l’effondrement économique de la ville a entraîné une grande partie de la population afro-américaine à devoir s’accrocher.

In 1974 in Detroit Coleman Young becomes the first African-American to get mayor's post. Nevertheless, even if Coleman years  was enriching for the Afro-Americans on the political scene, the economic collapse of the city pulled a big part of the African-American population to have to hang on.


Coleman Young (1976- Tony Spina)



Plusieurs éléments sont à prendre en compte et je vous propose de vous en fournir, ci-dessous, sur la question de la population Afro-américaine à Detroit aujourd'hui, et les difficultés de s’épanouir de façon globale. Les éléments nous sont apportés par des membres de la communauté Afro-américaine, a des postes importants (extrait d’une vidéo à la fin de l’exposition « And We Still Rise»), et notamment autour du problème éducatif :

Several elements have to be noticed and I suggest you providing to you, below, on the question of the Afro-American population in Detroit today, and the difficulties blooming in a global way. Elements about the educational problem are brought to us by members of the Afro-American community, who have important jobs (extracted from a video at the end of the exhibition(exposure) " And We Still Rise ") :

>  Le juge Craig Strong : « … 85% des gens qui sont en prison (dont plus des ¾ sont Afro-Américain), sont des gens qui ne sont pas arrivés au niveau du lycée. »

Judge Craig Strong: " 85 % of people who are in prison (¾ are Afro-American), are people who did not arrive at the level of the high school. "


>  L'économiste Karl Gregory : « … moins de 50 % des Afro-américains de Detroit sont de classes moyennes, et la classe pauvre (« underclass ») a un très fort taux d’illettrisme. » 

Economist Karl Gregory: " less than 50 % of the Afro-Americans of Detroit is of middle classes, and the poor class (" underclass ") has a very strong rate of analphabetism. "


Aujourd'hui près de 13% de la population des USA est Afro-américaine.
Today about 13% of USA population is African-american.



Pour plus d'informations :
- Harriet Ann Jacobs, "Incidents in the life of a slave girl", 1861, (Penguins Classic Series - 2000)
- Richard Wright, "Black Boy", 1945 (Gallimard - 2001)




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire